Vous souffrez, pestez, pleurez et remettez l’intégralité de votre vie en question la semaine précédent vos règles ? Il se pourrait bien que vos hormones vous jouent des tours 🙂
Douleurs de règles, fringales, moral en berne, sommeil agité, irritabilité, l’impression d’être “toute gonflée”, complètement à plat…
…sont quelques-uns des symptômes ressentis par certaines femmes à l’approche de leurs règles. Ils ont tous été rassemblés sous un terme générique, le Syndrome Prémenstruel ou SPM.
Comment définir le SPM ou Syndrome Pré Menstruel ?
🩸⚡️ Le SPM : beaucoup de femmes en souffrent mais peu savent ce que ces trois petites lettres cachent. Il s’agit du Syndrome Prémenstruel et il est à l’origine de bien des soucis dans la semaine qui précède les règles !
Le Dr Bérangère Arnal définit le Syndrome Prémenstruel ainsi : “un ensemble de modifications physiques et neuro-psychiques dont le point commun est le caractère cyclique par rapport aux règles”.
Le SPM n’est pas une pathologie en tant que telle mais un syndrome, c’est-à-dire la combinaison de plusieurs symptômes, qui, additionnés, forment un SPM.
Ces symptômes sont ressentis quelques jours avant les règles et disparaissent à l’arrivée de celles-ci. Ils sont transitoires, mais néanmoins très invalidants, impactant la vie personnelle et professionnelle des femmes concernées.
Autant de SPM que de femmes
Il convient de noter qu’il n’y a pas un SPM unique : les symptômes ressentis ne sont pas forcément les mêmes d’une femme à l’autre, compte tenu de leur problématiques physiologiques ou émotionnelles. Les symptômes et/ou leur intensité peuvent également varier d’un cycle à l’autre.
Quels sont les symptômes du Syndrome Prémenstruel ?
Les femmes sujettes au syndrome prémenstruel relèvent les symptômes suivants :
- Douleurs menstruelles, pelviennes, lombaires
- Troubles neurologiques : maux de tête, migraines, vertiges
- Gonflements : rétention d’eau, jambes lourdes, seins douloureux, prise de poids temporaire (2 à 3 kilos), ballonnements
- Troubles circulatoires : congestion pelvienne, hémorroïdes, varices sensibles
- Fatigue
- Fringales, appétit accru
- Irritabilité, déprime, tension nerveuse, agitation mentale, maladresse
- Problèmes cutanés (acné, peau grasse) …
…Entre autres ! Près de 150 symptômes différents ont été répertoriés.
Une question d’équilibre…et surtout de déséquilibre hormonal !
Contrairement au SOPK ou l’endométriose par exemple, les organes reproducteurs ne sont pas physiquement endommagés.
Le Syndrome Prémenstruel est la résultante d’un déséquilibre hormonal en phase lutéale avec des symptômes très désagréables, mais qui n’empêche pas l’ovulation ni la survenue des règles.
Normalement, en deuxième partie de cycle, les oestrogènes laissent la place à la progestérone : mais en cas de SPM, on observe une prédominance des oestrogènes en phase lutéale, ce qui explique que notre cycle, notre corps et nos émotions sont tout déboussolés !
Pour mieux comprendre, je vous recommande la lecture de mon article Que se passe-t-il au cours du cycle féminin ? qui vous explique toutes les phases du cycle et les hormones impliquées dans chacune d’elles 😉
Quelles sont les causes du Syndrome Prémenstruel?
Le syndrome prémenstruel semble donc se caractériser par une prédominance des oestrogènes sur la progestérone. Ce déséquilibre hormonal trouve essentiellement sa source dans une hygiène de vie déséquilibrée.
Un niveau d’inflammation élevé
Les causes du syndrome prémenstruel et de ce déséquilibre hormonal sont peu connues, mais il s’installe plus facilement sur un terrain enflammé.
Chez les femmes atteintes de SPM, on peut en effet relever un déficit en prostaglandines PGE1 et PGE3 et par conséquent une augmentation des prostaglandines PGE2 qui sont pro-inflammatoires et vasoconstrictrices (provoquant des crampes utérines douloureuses). Ce déséquilibre peut provoquer des oedèmes mais aussi une diminution de la synthèse des endorphines et de la dopamine. Pour rappel, ces prostaglandines PGE1 et PGE3 sont boostées par les omégas 3.
Un état de stress chronique
Comme souvent (pour ne pas dire toujours), la composante émotionnelle est également à prendre en compte !
Cette carence en progestérone peut venir d’un niveau de stress trop élevé. En effet, en cas de SPM, on note généralement un taux de cortisol plus élevé. Le cortisol partageant la même hormone-mère que la progestérone, il va venir en concurrence avec cette dernière.
Par ailleurs, le stress chronique engendre un état d’inflammation généralisé de l’organisme.
Un système digestif en souffrance
Afin que les oestrogènes usagés soient bien éliminés une fois l’ovulation passée, le sang les amène au foie. Cet organe filtre le sang et envoie toutes les substances non nécessaires au corps vers la sortie ! Sauf que très souvent, le foie est surchargé par l’alcool, les perturbateurs endocriniens et notre alimentation souvent trop sucrée, trop grasse et trop industrialisée. Il va donc avoir du mal à complètement désactiver nos oestrogènes usagés, qui vont regagner nos vaisseaux sanguins.
Si le foie fonctionne bien, ce sont les intestins qui peuvent faillir ! En effet, lorsque notre intestin grêle est inflammé, son microbiote est déséquilibré et sa paroi est poreuse, ce qui permet aux oestrogènes de retourner dans la circulation sanguine. En cas de constipation, les oestrogènes stagnent et finissent, là aussi, par passer la paroi intestinale. A noter que l’on retrouve une nouvelle fois notre état d’inflammation chronique.
Or, les oestrogènes usagés non éliminés sont stockés dans nos cellules adipeuses et continuent à agir dans notre corps et sur notre cycle menstruel ! On parle alors d’une imprégnation hormonale, en faveur des oestrogènes.
Les contraceptifs hormonaux et les événements gynécologiques
Il arrive aussi qu’un SPM s’installe en raison de la prise d’un contraceptif ou un traitement hormonal mal dosé.
Tous les événements gynécologiques peuvent provoquer ou aggraver un SPM : une grossesse, une fausse couche, un avortement, l’endométriose, le SOPK, une infection génitale…
Un surplus d’oestrogènes peut aussi survenir en raison d’un excès d’aromatase lié au surpoids, qui va alors engendrer une conversion trop importante de testostérone en oestrogènes.
Comment est diagnostiqué le Syndrome Prémenstruel?
Il n’existe pas, à ce jour, de diagnostic du Syndrome Prémenstruel, qui reste un terme vague pour la médecine gynécologique.
Les femmes peuvent en revanche noter les différents symptômes rencontrés et les jours du cycle auxquels ils apparaissent afin de relever la chronicité de ces derniers et leurs évolutions potentielles d’un cycle à l’autre. D’où l’importance d’être à l’écoute de son corps et de suivre son cycle 🙂
Le Syndrome Prémenstruel, un syndrome courant…mais pas “normal” !
Le Syndrome Prémenstruel touche un grand nombre de femmes (près de 40%) et on pense généralement qu’il est normal d’avoir mal ou d’être fatiguée, déprimée ou irritable la semaine précédant les menstruations…
Les femmes pensent généralement n’avoir d’autre choix que de subir leur SPM. Toutefois, le SPM n’est pas un phénomène naturel ! On peut observer une baisse de régime avant les règles liée aux variations hormonales, mais la phase lutéale ne doit pas non plus être une période de souffrance pour les femmes.
Il existe heureusement plein de choses naturelles à mettre en place côté naturo pour apaiser tout ça, dont je vous parlerai dans une série d’articles à venir 🙂
Je suis curieuse : connaissiez-vous la définition du Syndrome Prémenstruel et surtout, pensez-vous en souffrir ? N’hésitez pas à partager votre témoignage en commentaire : il pourra sûrement aider d’autres femmes qui passent peut-être par les mêmes désagréments que vous 🙂
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