L’activité physique est l’un des 3 piliers de la naturopathie. En effet, bien bouger est l’une des clés pour rester en bonne santé ! A contrario, la sédentarité est l’un des fléaux de ces dernières décennies : nous prenons les transports, les escalators, les ascenseurs pour nous déplacer, nous restons derrière un bureau durant des heures pour ensuite rentrer comme nous sommes venus, avant de nous “avachir” dans nos canapés et aller nous coucher. Pourtant, les autorités sanitaires recommandent de bouger au minimum 30 minutes par jour, afin de rester en bonne santé. L’être humain est programmé pour bouger !
Quel est le lien entre activité physique et cycle féminin ? Tout d’abord, on peut avoir plus ou moins envie de bouger en fonction de la phase du cycle dans laquelle on se trouve. Par ailleurs, le mouvement a cette faculté de délier le corps et d’apaiser l’esprit, qui sont des clés précieuses pour un cycle menstruel tout en douceur. Je décrypte avec vous ici, phase par phase, quelles sont les activités physiques à privilégier et qui peuvent vous faire du bien.
Pour compléter et bien comprendre les différentes phases, n’hésitez pas à consulter mon article « Que se passe-t-il au cours du cycle féminin ? »
Mais qu’est-ce que l’activité physique ?
Il est nécessaire de comprendre qu’activité physique n’est pas forcément synonyme d’activité sportive. On peut en effet bouger sans faire de sport à proprement parler : jardiner, marcher dans la rue, prendre les escaliers, faire du vélo pour se rendre au travail…
Quels sont les bienfaits de l’activité physique ?
Pratiquer une activité physique permet d’ouvrir les émonctoires, ces portes de sortie des toxines et des hormones usagées qui sont si importantes pour le corps et le cycle féminin :
- Le coeur et les poumons sont stimulés pour faire face à l’effort physique à fournir. A la clé ? Une meilleure vascularisation des tissus et une élimination des déchets volatiles par l’expiration !
- Le système digestif est également sollicité car le mouvement favorise le péristaltisme intestinal et donc l’évacuation des selles. Par ailleurs, la circulation sanguine étant accélérée, le foie filtre un volume de sang plus conséquent à la minute, favorisant son travail de détox !
- Grâce à la transpiration, la peau évacue de l’eau pour réguler la température du corps, mais également les toxines remises en circulation.
Pratiquer une activité physique est également un excellent moyen de réguler son système nerveux en stimulant la production d’endorphines et d’entretenir son système ostéo-articulaire. Enfin, être en mouvement permet de maintenir une masse musculaire satisfaisante et d’éviter la prolifération de cellules adipeuses, dans lesquelles les oestrogènes obsolètes peuvent se loger et provoquer certains désordres du cycle féminin.
L’activité physique selon les phases du cycle menstruel
L’activité physique durant la phase folliculaire
Cette phase démarre à la fin des règles et se termine lors de la phase ovulatoire (J6 à J12 environ).
Après les règles, le corps est allégé, détoxifié et retrouve peu à peu son énergie. On ressent alors l’envie de bouger, de se “délier”. C’est également une phase où l’on a peu à peu envie de retrouver ses proches et faire de nouvelles connaissances. Cette période de renouveau s’accompagne d’une activité cérébrale plus intense et encline à faire de nouvelles “neuro-connexions” : on est alors tentées de pratiquer de nouvelles disciplines ! C’est le moment idéal pour essayer un nouveau sport et mettre en place de nouvelles habitudes. Côté intensité, on pourra miser sur des sports assez cardio et d’endurance (course, danse, sports collectifs…) qui demandent de se dépasser. Pratiquer une activité physique intense juste avant l’ovulation soutient aussi le corps dans son travail de détox des oestrogènes superflues.
Toutefois, pensez à réaliser des exercices de respiration ou de yoga pour canaliser toute cette belle énergie. Cela vous permettra de ralentir le rythme et de vous ancrer, tout en prenant soin de votre corps et de votre souffle. Marcher ou jardiner peuvent être de belles manières de mettre à profit son énergie tout en contemplant la nature environnante et revenir à l’instant présent.
L’activité physique durant la phase ovulatoire
La phase ovulatoire dure quelques jours autour de l’ovulation, de J12 à J16 environ.
Elle s’accompagne d’un pic d’énergie, qui est amplifiée par rapport à la phase folliculaire. C’est la meilleure période pour s’adonner à des sports “cardio” au rythme soutenu, comme la course à pied, le trampoline, le body pump, le RPM…
Les sports collectifs peuvent également être une bonne idée, car la phase ovulatoire est une période durant laquelle la femme apprécie d’être en groupe et socialiser.
Attention néanmoins à accompagner ces exercices intenses avec des étirements, notamment du bassin. Cela permettra une bonne vascularisation de la zone pour une belle ovulation, tout en prévenant douleurs et tensions inutiles. Les postures de yoga inversées comme la chandelle permettront de canaliser l’énergie et de revenir à un état d’esprit plus apaisé, tout en apportant du sang dans le bassin, l’utérus et les ovaires.
L’activité physique durant la phase lutéale
L’énergie commence à décliner doucement, jusqu’à l’arrivée des règles. On va alors commencer à ralentir le rythme et se tourner vers des pratiques plus slow, toutes en fluidité : Pilates, nage, marche, yoga…
Parmi les postures de yoga et étirements qui font du bien, on pensera à tous ceux qui ouvrent le bassin et étirent le psoas, comme la guirlande. Ces asanas assouplissent cette zone parfois congestionnée durant les règles. A la clé ? Un meilleur écoulement des règles ainsi qu’une belle oxygénation du bassin.
Par ailleurs, le psoas est baptisé “le muscle de l’âme” et c’est dans ce muscle reliant le haut et le bas du corps que les émotions non “digérées” stagnent le plus souvent. L’étirer en douceur est idéal pour libérer les tensions à la fois musculaires et émotionnelles.
Durant cette phase qui peut être compliquée en termes de douleurs et d’émotions, on ne se brusque pas. L’activité physique doit ici permettre de « décrisper » le corps et décoincer la zone du bassin. On se fait du bien, on bouge à son rythme, sans forcer.
En revanche, il est important de bouger, même un peu, pour déverrouiller le corps et éviter qu’il ne se recroqueville sur lui-même. Bouger permet aussi de fluidifier la circulation sanguine et donc l’arrivée prochaine des règles.
L’activité physique durant la phase menstruelle
Durant cette phase, l’énergie est au plus bas et le corps peut avoir besoin de davantage de repos et de sommeil. On s’écoute et on privilégie des activités très douces, comme la marche, le yoga restauratif (yin yoga ou yoga nidra), la danse intuitive, des étirements doux…L’idée ici n’est pas de brusquer le corps, mais de venir l’étirer, soulager les éventuelles douleurs et de réduire le stress grâce aux endorphines libérées. On évite les sports à impact ou sollicitant un peu trop le système cardio-vasculaire, tout comme les postures d’inversion en yoga.
A l’inverse, l’immobilité n’est pas souhaitable durant les règles : en effet, afin d’éviter les crampes, spasmes et congestions, le corps a besoin d’un minimum de mouvement et de fluidité. C’est aussi une jolie manière de réguler la sphère émotionnelle et d’évacuer le trop-plein d’émotions inconfortables. Des étirements du bassin et du psoas seront une nouvelle fois bienvenus durant cette phase du cycle.
Et voici ! Ces éléments vous aideront peut-être à décrypter pourquoi vous avez plus ou moins envie de bouger en fonction de votre phase menstruelle, mais aussi et surtout comment le mouvement peut vous aider à soulager certains symptômes désagréables, comme les douleurs utérines ou la congestion du bas-ventre.
Et bien sûr, je précise que ce sont ici de grandes tendances : votre envie de bouger au fil de votre cycle ne répond peut-être pas à ce schéma, et c’est bien sûr totalement OK 🙂
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